Thanskgiving

Aux origines :
Aux Etats-Unis, Thanskgiving est fêtée le 4ème jeudi de Novembre. Bien que Thanksgiving provienne de traditions religieuses et cultuelles, cette fête est depuis longtemps célébrée comme une festivité laïque. Thanksgiving est indissociable de l’arrivée des premiers colons au Nouveau Monde un beau jour de novembre 1620 à bord du fameux Mayflower. Les 102 passagers dont les puritains Père Pèlerins y créent la colonie de Plymouth en s’installant sur le territoire des Wampanoags - l’actuel Massachusetts -. Amérindiens et colons tissent des liens et s’accordent alors sur une aide mutuelle. Les Wampanoags partagent leurs savoir-faire sur la culture du maïs, la pratique de la pêche et l’année 1621 se solde par une bonne récolte. Pour remercier Dieu et les Wampanoags, le gouverneur de la colonie invite ces derniers à un repas festif au cours duquel des volailles natives du Nouveau Monde, des dindes, sont sacrifiées à la table des convives. Le 3 octobre 1789, 13 ans après la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, George Washington officialise la tradition de Thanksgiving en créant le Thanksgiving Day. Puis en 1863, Abraham Lincoln en fait une fête nationale qui se tiendra le dernier jeudi de novembre, avec, au menu, des mets peu onéreux : de la dinde bien sûr, et de la tarte à la citrouille en dessert.

Au menu du repas festif :
Les dindes gambadent sur le continent américain depuis des siècles. Elles étaient en effet déjà au menu des repas des Aztèques et des Mayas. Les conquistadors en ramènent en Europe en leur donnant le nom de poules d’Inde puisqu’à l’origine, les Espagnols étaient censés partir à la découverte de l’Inde. Avec le temps, le nom de poule d’Inde s’est réduit en dinde. Et des dindes, il en faut pour entretenir cette tradition de Thanksgiving qui, aux Etats-Unis, a autant d’importance que Noël. Plus de 46 millions finissent en effet chaque année farcies sur les tables de dizaines de millions de familles américaines. Car de la dinde rôtie toute simple et de la tarte à la citrouille ou gâteau au potiron prodigués par Lincoln, le menu s’est enrichi. La volaille est désormais farcie d’un mélange de pain, de beurre, d’oignon, de céleri, d’oeufs et d’épices comme de la sauge, du thym, du romarin, du poivre, et un soupçon de noix de muscade. Ces ingrédients ne constituent bien sûr qu’une base, et chaque famille, chaque contrée, a ses propres variantes… A la dinde s’ajoutent une purée de patates douces, une sauce à base de cranberries, du gâteau aux noix de pécan et bien d’autres petits plats qui font du Thanksgiving d’aujourd’hui un véritable festin.
Autour de la table de Thanksgiving, à laquelle on passe des heures en famille et avec des amis, on ne parle pas de sujets qui fâchent, au contraire, on rend grâce pour l’année écoulée. On remercie ses proches et tous ceux qui ont amélioré son existence. Thanksgiving, c’est aussi l’occasion de se rendre utile aux autres et beaucoup d’Américains profitent de ce jour férié pour participer à des actions caritatives en offrant par exemple des repas aux personnes âgées et aux plus démunis. L’aspect « aide » de Thanksgiving se retrouve d’ailleurs à tous les niveaux : si on se retrouve invité à dîner, il est de coutume d’amener un plat ou de mettre la main à la pâte lors de la préparation du repas, mais l’idée n’est pas de s’offrir des cadeaux.

Source Lonely planet